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mais que quelques-unes sont apparues à une hauteur moindre que 2 lieues ; qu’elles ont parfois parcouru jusqu’à 80 lieues avant de s’éteindre, et qu’elles se mouvaient avec des vitesses de 3 à 8 lieues par seconde.

Il n’est pas de nuits sans étoiles filantes. S’il est difficile à un observateur qui ne suit pas d’une manière continue l’apparition de ces météores, de reconnaître dans les cas ordinaires leur plus ou moins de fréquence, cependant quelquefois les étoiles filantes se montrent si nombreuses et dans tant de régions du ciel en même temps, qu’il devient presque impossible de les compter. Ce fait conduit naturellement l’astronome à admettre deux sortes d’étoiles filantes. On a appelé sporadiques celles qui tombent rares et isolées ; on pense que celles qui apparaissent par groupes ou par masses comparables à des essaims ou à des nuées de sauterelles sont périodiques.

L’histoire des sciences a pu enregistrer sans difficulté les apparitions exceptionnelles, mais il faut des observations assidues pour porter quelque lumière sur l’ensemble de ces curieux phénomènes. Les travaux persévérants entrepris depuis le commencement de ce siècle, d’abord par Brandes, Benzenberg, Olbers et Bessel, plus tard par MM. Erman, Boguslawski, Quetelet, De Feldt, Houzeau, Coulvier-Gravier, Saigey, Heis, Schmidt, etc., ont fini par mettre un certain ordre dans des météores dont l’inconstance était devenue proverbiale.

Pour permettre d’établir une comparaison entre les apparitions non exceptionnelles par leur nombre, il était nécessaire qu’on déterminât combien on peut observer communément de ces phénomènes à toute époque de