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traversent, les diverses questions que soulèvent la détermination de leurs orbites, la fréquence et la périodicité de leurs apparitions, pourront être facilement résolues.

Si plusieurs observateurs, placés dans des stations différentes et suffisamment éloignées les unes des autres, notent avec précision toutes les circonstances que nous venons d’indiquer, il est possible de trouver quelques étoiles filantes vues au même moment de deux, de trois ou d’un plus grand nombre de ces stations, et alors on obtient sans difficulté, par le calcul, la hauteur réelle du météore. Dès 1798, Brandes et Benzenberg opérèrent ainsi aux environs de Gœttingue. Cette même tentative fut renouvelée, en 1800 et 1801, en Angleterre, par John Farey et Benjamin Bevan ; en Allemagne, par Brandes, Benzenberg, Harding et Pottgiesser, entre Hambourg et Brême. En 1817, puis en 1823, Brandes, qui s’est attaché avec une persévérance digne d’éloges au perfectionnement de l’étude de cette question, s’adjoignit quelques autres associés pour observer de nouveau à Breslau, à Dresde, à Leipe, à Brieg, à Glewitz, à Berlin, à Cracovie, etc. En 1824, M. Quetelet institua en Belgique une série d’observations analogues. M. Erman fit à Berlin et à Potsdam, en 1825, avec le concours de plusieurs physiciens, une nouvelle série d’observations simultanées. Enfin, un an avant de mourir, en 1833, Brandes exécuta, avec quelques collaborateurs, une dernière campagne à Leipzig, à Weimar, à Gera et à Breslau. De l’ensemble de toutes ces observations il est résulté que certaines étoiles filantes se sont montrées à environ 200 lieues de hauteur au-dessus de la surface de la Terre,