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mouvement tellement rapide qu’on doive admettre la possibilité de l’éternelle continuité de leur course à travers l’espace. Quoique ces masses cosmiques passent dans le voisinage de notre atmosphère, elles n’éprouvent le plus souvent d’autre effet de l’attraction du globe terrestre qu’une modification dans les excentricités de leurs orbites.


CHAPITRE VI

des étoiles filantes


Depuis environ un demi-siècle on s’est mis à observer avec exactitude quelques apparitions d’étoiles filantes. À mesure que les observations sont devenues plus rigoureuses et plus suivies, on a reconnu combien ces phénomènes si longtemps dédaignés, combien ces prétendus météores atmosphériques, ces soi-disant traînées de gaz hydrogène enflammé, méritent d’attention. Leur parallaxe les a déjà placés beaucoup au delà des limites sensibles de notre atmosphère ; on a reconnu que s’ils s’enflamment en approchant de notre planète, ils n’ont pas pris naissance dans les couches aériformes qui entourent notre globe, mais qu’ils viennent du dehors en suivant une direction qui semble diamétralement opposée au mouvement de translation de la Terre dans son orbite.

Les observateurs d’étoiles filantes doivent s’attacher à noter l’heure d’apparition de chaque phénomène, sa hauteur angulaire approchée au-dessus de l’horizon, et la direction de son mouvement. En rapportant ces météores aux principales étoiles des constellations qu’ils