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avec une extrême lenteur ; on les a nommées inégalités séculaires : ce sont celles que nous avons déjà indiquées précédemment (liv. xvi, chap. xi, t. ii, p. 259). Les autres perturbations dépendent de la configuration des planètes, soit entre elles, soit à l’égard de leurs nœuds et de leurs périhélies, et se rétablissent toutes les fois que ces configurations redeviennent les mêmes ; elles ont été nommées inégalités périodiques, pour les distinguer des inégalités séculaires que cependant Laplace a démontrées être également périodiques, mais dont les périodes beaucoup plus longues sont indépendantes de la configuration mutuelle des planètes, selon la magnifique théorie donnée par l’illustre auteur de la Mécanique céleste et de l’Exposition du système du monde.

« La manière la plus simple, dit Laplace, d’envisager les diverses perturbations consiste à imaginer une planète mue conformément aux lois du mouvement elliptique, sur une ellipse dont les éléments varient par des nuances insensibles, et à concevoir en même temps que la vraie planète oscille autour de cette planète fictive, dans un très-petit orbe dont la nature dépend de ses perturbations périodiques. »

Cette simple vue donne une idée nette des deux sortes d’inégalités considérées par les astronomes et les géomètres.

La connaissance des inégalités séculaires est due surtout aux travaux de Newton et d’Euler. Les excentricités des ellipses planétaires sont variables, c’est-à-dire que ces ellipses s’approchent ou s’éloignent insensiblement de la forme circulaire. Les inclinaisons des ellipses sur l’éclip-