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lange cristallin de diverses substances minérales. Telles sont, par exemple, les pierres de Juvénas (1821, page 200), de Lontalar (1813, page 198) et de Stannern (1808, page 196).

« Après les premières analyses chimiques des pierres météoriques, faites par Howard, Klaproth et Vauquelin, on fut longtemps sans songer que ces corps pouvaient être formés par l’assemblage de combinaisons différentes. On se bornait à chercher en général les éléments qui les composaient, à extraire à l’aide d’un aimant le fer métallique qu’elles pouvaient contenir. Lorsque Mohs eut appelé l’attention sur l’analogie que présentaient quelques aérolithes avec certaines pierres telluriques, Nordenskjöld entreprit de prouver que l’aérolithe de Lontalar, en Finlande, était un composé d’olivine, de leucite et de fer magnétique ; mais c’est à Gustave Rose que l’on doit d’avoir démontré par ses belles observations, que la pierre de Juvénas est formée de pyrite magnétique, d’augite et d’un feldspath très-semblable au labrador. Guidé par ces résultats, et appliquant, comme Gustave Rose, l’analyse chimique, Berzélius, dans un travail plus étendu, publié en 1834, rechercha la composition minérale de diverses combinaisons que présentent les aérolithes de Blansko, de Chantonnay et d’Alais. Depuis, beaucoup de savants ont suivi la route heureusement frayée par Berzélius.

« Dans la première classe des pierres météoriques proprement dites, qui est aussi la plus nombreuse, dans celle qui contient des parties de fer métallique, ce métal existe, tantôt en parcelles semées çà et là, tantôt en masses plus considérables, qui offrent quelquefois l’aspect