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gier publia l’analyse de l’aérolithe tombé à Juvénas (1821, page 200).

Ce chimiste trouva, en effet, que cet aérolithe ne renfermait pas de traces de nickel, tandis que ce métal est une partie constituante très-appréciable des aérolithes tombés dans d’autres lieux.

Quelle ressemblance, d’ailleurs, aurait-on aujourd’hui le droit d’établir entre le fer météorique dont on a pu former des armes en le forgeant, et les pierres, car ce nom leur a été donné justement, qui dans leurs cassures semblent une simple agrégation de matières terreuses et de petites parcelles de métal disséminées çà et là ? Les aérolithes, en effet, ont des compositions chimiques qui signalent une certaine variété d’origine. Voici comment s’exprime à cet égard M. le professeur Rammelsberg, dans le Cosmos de M. de Humboldt :

« On a coutume de diviser les pierres météoriques proprement dites en deux classes, d’après leur aspect extérieur. Les unes contiennent dans leur masse, en apparence homogène, des grains et des paillettes de fer météorique, attirables à l’aimant, et qui présentent absolument les mêmes caractères que les aérolithes de la même substance. À cette classe appartiennent les pierres de Blansko (1833, page 202), de Lissa (1808, page 196), de l’Aigle (1803, page 195), d’Ensisheim (1492, page 189), de Chantonnay (1812, page 197), de Kleinwenden, près de Nordhausen, d’Ersleben (1812, page 197), de Château-Renard (1841, page 202) et d’Utrecht (1843, page 203). La seconde classe est pure de tout alliage métallique et se présente plutôt sous l’aspect d’un mé-