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1819, 5 novembre. Pluie rouge en Flandre et en Hollande. (Ann. générales des sciences phys.) On a trouvé dans cette pluie du cobalt et de l’acide chlorhydrique.

1819, en novembre, à Montréal et dans la partie septentrionale des États-Unis. Pluie et neige noire accompagnées d’un obscurcissement du ciel extraordinaire, de secousses analogues à celles ressenties pendant les tremblements de terre, de détonations semblables à des explosions d’artillerie et d’apparitions ignées, qu’on a prises pour des éclairs très forts. (Ann. de chimie, t. xv.) Quelques personnes ont attribué le phénomène à l’incendie d’une forêt ; mais le bruit, les secousses et toutes les circonstances de cette apparition, montrent que c’était un véritable météore, comme ceux de 472, de 1637, de 1792 et de juillet 1814 (voir pages 209, 211, 213 et 214). Il paraît que les pierres noires et friables tombées à Alais, en 1806 (voir page 196), étaient à peu près la même substance dans un état de coagulation plus avancée.

1821, 3 mai, à 9 heures du matin, pluie rouge dans les environs de Giessen. M. le professeur Zimmermann, ayant analysé le sédiment brun rougeâtre laissé par cette pluie, y a trouvé du chrome, de l’oxyde de fer, de la silice, de la chaux, du carbone, une trace de magnésie et des parties volatiles, mais point de nickel.

1824, 13 août, à Mendoza, dans la république de Buenos-Aires. Poussière qui tombait d’un nuage noir. À une distance de 40 lieues, le même nuage se déchargea encore une fois. (Gazette de Buenos-Aires, 1er novembre 1824.)