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§ 6. — Chutes de poussières.


L’observation attentive des chutes de poussières fait présumer qu’elles ne diffèrent pas essentiellement des chutes d’aérolithes ordinaires. Quelquefois elles ont été accompagnées de chutes de pierres, comme aussi d’un météore de feu. Les poussières paraissent contenir à peu près les mêmes substances que les pierres météoriques. Il semble qu’il n’y a d’autre différence que dans la rapidité avec laquelle ces amas de matière chaotique dispersés dans l’univers, arrivent dans notre atmosphère. Probablement dans la poussière rouge et noire, l’oxyde de fer est la principale matière colorante. Dans la poussière noire, on trouve aussi du carbone. On doit regarder les pierres noires et très-friables tombées à Alais en 1806 (voir p. 196) comme formant en quelque sorte le passage de la poussière noire aux aérolithes ordinaires. Je dois dire cependant que l’on a recueilli de la neige rouge qui devait sa coloration à des causes tout à fait différentes. Ainsi, sir Charles Blagden rapporte que de la neige rouge, recueillie à la baie de Baffin, était colorée par de l’acide urique provenant sans doute des déjections des nuées d’oiseaux que l’on rencontre dans ces parages ; la couche de neige rouge n’était pas, il est vrai, à la surface ; au-dessus et au-dessous la neige était parfaitement blanche. Thomson pense que la coloration de la neige peut être due à une matière organique, à quelque cryptogame, par exemple.

Quoi qu’il en soit, voici le catalogue de toutes les