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lithes que des substances connues à la surface de la Terre. Selon M. Rammelsberg, cité par mon illustre ami Alexandre de Humboldt dans son Cosmos, les corps simples dont on a jusqu’ici reconnu l’existence dans les pierres météoriques sont les suivants : « L’oxygène, le soufre, le phosphore, le carbone, le silicium, l’aluminium, le magnésium, le calcium, le potassium, le sodium, le fer, le nickel, le cobalt, le chrome, le manganèse, le cuivre, l’étain et le titane ; nombre total : dix-huit. Les éléments les plus immédiats sont, parmi les composés métalliques : le fer allié de nickel, une combinaison de phosphore avec du fer et du nickel, du sulfure de fer et des pyrites magnétiques ; parmi les substances oxydées : le fer magnétique et le chromate de fer ; parmi les silicates : l’olivine, l’anortite, le labrador et l’augite. »

Parmi les métaux dont on a découvert l’existence dans les pierres météoriques, Howard a reconnu le nickel, Stromeyer le cobalt, Laugier le cuivre et le chrome, Berzelius l’étain.

On voit que les aérolithes sont formés de matières extrêmement variées. Lors même que d’après leur aspect on est porté à les considérer comme des masses de fer, ils ne sont pas formés de ce seul corps, mais ils ont une composition en général très-complexe.

Chladni, Bigot de Morogues, MM. Hoff, Kæmtz, Quetelet et quelques autres ont dressé des catalogues des chutes de pierres connues depuis les temps historiques.

J’ai chargé M. Barral de compléter ces catalogues, autant que possible. Le signe d’interrogation (?) indique les chutes que l’on ne doit pas considérer comme parfai-