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un diamètre sensible, les étoiles filantes, qui tracent un trait de feu presque sans épaisseur dans le ciel étoilé, ce ne sont plus là que des corps errants dans l’espace et que notre planète vient rencontrer dans sa course annuelle autour du Soleil.


CHAPITRE II

aérolithes


De tous les météores cosmiques le plus rare est celui de la chute de pierres à la surface de notre globe. En consultant les historiens de l’antiquité on trouve des récits plus ou moins positifs de pareils phénomènes. Cependant on a longtemps nié qu’il fût réellement possible que des pierres tombassent du ciel. Ce sont surtout les travaux persévérants de Chladni qui ont démontré par des faits nombreux l’existence incontestable de petites masses qui, errant dans les espaces planétaires, sont venues à plusieurs reprises rencontrer la Terre.


§ 1. — Composition chimique des aérolithes.


L’analyse chimique a jeté un jour nouveau sur l’histoire des pierres météoriques en faisant connaître leur composition. Chose remarquable, les travaux successifs de Howard, Klaproth, Thenard, Vauquelin, Proust, Berzelius, Stromeyer, Laugier, Dufrénoy, Gustave et Henry Rose, Boussingault, Berthier, Cordier, Barthold, Rammelsberg et Shepard, n’ont révélé dans les aéro-