Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.

server avec son scrupule et son assiduité ordinaires. Il étudia leurs orbites, leur grandeur, leur constitution physique.

Herschel conclut de ses recherches que les astres situés entre Mars et Jupiter ne méritaient, ni à cause de leur volume, ni par d’autres raisons, de porter le nom de planètes. Il proposa de les appeler des Astéroïdes. Un historien de la Société royale (le docteur Thomson) critiqua cette dénomination avec amertume ; il alla jusqu’à supposer que le savant astronome « avait voulu enlever aux premiers observateurs de ces corps toute idée de se placer aussi haut que lui-même (Herschel) dans la liste des découvreurs astronomiques. » Je n’aurai vraiment besoin, pour réduire au néant une semblable imputation, que de la rapprocher du passage suivant, extrait d’un Mémoire du célèbre astronome, publié dans les Transactions philosophiques, année 1805 : « La différence spécifique qui existe entre les planètes et les astéroïdes est aujourd’hui pleinement établie. Cette circonstance, dans mon opinion, a plus ajouté à la beauté (ornement) de notre système, que la découverte d’une nouvelle planète n’aurait pu le faire. »

Nous allons maintenant nommer les nouvelles planètes, faire connaître l’observateur à qui l’on doit leur découverte, indiquer exactement la date des premières observations dont elles ont été l’objet, rapporter leurs éléments elliptiques, et, lorsqu’il y aura lieu, ce qu’on a pu découvrir du volume et de la constitution physique de ces petits astres.