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de ces deux points sera tout juste égale à la distance verticale d’un corps qui, abandonné à lui-même, subit pendant deux secondes l’action de la pesanteur.

En thèse générale, l’action attractive de la Terre produit exactement le même effet sur un corps en repos et sur un corps en mouvement, quand cet effet est mesuré dans la direction suivant laquelle l’attraction s’exerce.

La Lune va nous fournir un nouveau moyen de vérifier cette dernière loi, et celle de l’affaiblissement de la force attractive en raison du carré des distances. La Lune, en effet, n’est aux yeux de l’astronome et du géomètre, qu’un projectile qui, à l’origine des choses, a été lancé avec assez de force pour circuler indéfiniment autour de la Terre, comme le ferait aujourd’hui, sans la présence de l’atmosphère, un boulet projeté horizontalement près de la surface avec une vitesse suffisante.

Fig. 305. — Attraction de la Terre sur la Lune.


Soit C (fig. 305) le point occupé par la Terre, autour duquel la Lune circulerait de droite à gauche, par exemple ; A, la place actuelle de cet astre. Au moment de quitter le point A, la Lune se meut dans la direction du