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sphère, ce fut après une période de douze mois pendant laquelle le pôle correspondant avait été entièrement privé de la vue du Soleil. Si, au contraire, en 1783, la même tache se montra très-petite, c’était à une époque où, depuis plus de huit mois, le Soleil dardait ses rayons d’une manière continue sur le pôle sud de Mars. La tache boréale offrit aussi des variations de grandeurs absolues, étroitement liées à la position du Soleil relativement à l’équateur de la planète.

Le 18 mars 1837, les bords de la tache blanche du pôle austral étaient, suivant MM. Mædler et Beer, à 35° du pôle. En 1830, pendant l’été de l’hémisphère sud, les bords de la même tache n’étaient qu’à ou environ du pôle.

MM. Mædler et Beer ont suivi jusque dans les dernières conséquences susceptibles d’être vérifiées par nos instruments, l’explication qu’on a donnée des taches polaires brillantes de Mars en les assimilant à de la neige.

Sur les 668 jours 2/3 dont se compose une année solaire de Mars[1], ces astronomes trouvent que les saisons estivales de l’hémisphère boréal de la planète renferment en nombres ronds 372 jours, et que les saisons hivernales contiennent 296 jours.

Ces mêmes résultats s’appliquent aux saisons de l’hémisphère sud, en remplaçant seulement le mot estivales par le mot hivernales et réciproquement.

Cette inégale durée entre les saisons froides et les sai-

  1. Les jours dont il est question ici expriment le temps que la planète Mars emploie à exécuter son mouvement de rotation sur elle-même.