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jourd’hui, l’astronome le moins exercé aperçoit les phases sans difficulté vers les quadratures de la planète, lorsqu’il peut se servir d’une bonne lunette.


CHAPITRE IV

taches permanentes de mars — son mouvement de rotation


On aperçoit sur la surface de Mars des taches permanentes à l’aide desquelles on a prouvé que la planète tourne sur elle-même autour d’un axe incliné de 59° 27′ sur le plan de l’écliptique, ou de 61° 18′ sur le plan de son orbite.

L’observation des taches de Mars suivit d’assez près la découverte des lunettes. Déjà, en 1636, Fontana apercevait une place obscure sur le disque de Mars ; le Père Zucchi signalait des taches du même genre en 1640 ; le père Bartoli, de Naples, écrivait en décembre 1644, qu’il avait vu deux taches noires au-dessous du milieu du disque. D’autres personnes n’ayant pas distingué aux heures de leurs observations les taches signalées par le Père Bartoli, commencèrent à soupçonner le mouvement de rotation de la planète.

Ce mouvement de rotation fut constaté à l’aide d’observations directes faites à Bologne par Jean Dominique Cassini, en 1666. Il trouva qu’une révolution entière s’exécutait de l’occident à l’orient en 24h 40m. Des observateurs de Rome prétendirent, mais à tort, qu’elle n’était que de 13 heures. Cassini confirma son premier résultat à l’aide d’observations faites à Paris, en 1670. Plus tard, en 1704, Maraldi trouva 24h 39m pour la durée de