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Ainsi les observations de la grandeur de la planète et de sa constitution physique en 1837, comparées aux observations de 1845, pourraient être assimilées, pour cette dernière époque, à celles qui résulteraient relativement à la première, de l’emploi d’un grossissement à peu près double.


CHAPITRE III

phases de mars


Lorsque Mars commence à se dégager de sa conjonction avec le Soleil, son disque paraît parfaitement rond.

À l’époque de l’opposition, quelques jours avant et quelques jours après, sa forme est la même à l’orient et à l’occident. À une plus grande distance de l’opposition, il offre une phase sensible. Cette phase, qui ne donne jamais à la planète la forme du croissant ni même celle de la Lune à son premier quartier, atteint son maximum aux quadratures. Le disque visible ressemble alors à celui de la Lune trois jours avant son plein, la partie circulaire de la phase étant toujours tournée du côté du Soleil. Il résulte de ces observations que Mars n’est pas lumineux par lui-même, et qu’il brille à nos yeux de la lumière du Soleil réfléchie.

Galilée écrivait au Père Castelli, le 30 décembre 1610 : « Je n’ose pas assurer que je puisse observer les phases de Mars ; cependant, si je ne me trompe, je crois déjà voir qu’il n’est pas parfaitement rond. »

Le 24 août 1638, dit Riccioli, Fontana à Naples vit Mars nettement gibbeux. Cette observation, pour l’époque, peut être considérée comme une découverte ; au-