reux, les opinions, généralement répandues, touchant l’influence de la Lune sur la hauteur du baromètre et sur d’autres phénomènes météorologiques.
Laplace, en effet, a consacré un chapitre de la Mécanique céleste à l’examen des fluctuations que la force attractive de la Lune peut opérer dans notre atmosphère. Il résulte de ses recherches, qu’à Paris le flux lunaire, mesuré sur le baromètre, n’est nullement sensible. La valeur de ce flux obtenue par la discussion d’une longue série d’observations, n’a pas dépassé deux centièmes de millimètre, quantité inférieure aux quantités dont il est possible de répondre dans l’état actuel de la science météorologique.
Le calcul que je viens de rappeler pourra être invoqué à l’appui des considérations auxquelles j’ai eu recours (liv. xxi, chap. xxxvi et xl, t. iii, p. 512 et 532) lorsque j’ai voulu établir que, si la Lune modifie plus ou moins, suivant ses diverses phases, la hauteur du baromètre, ce n’est point par voie d’attraction.
CHAPITRE XXVII
sur la transmission de l’attraction
L’attraction est-elle simplement une propriété essentielle de la matière, ou bien a-t-elle une cause physique ? C’est une question qui a vivement préoccupé Newton et ses disciples. Les uns ont imaginé que l’attraction est la résultante de l’effort que fait l’éther (chap. iv, p. 27) pour se porter des régions libres de l’espace où sa densité