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deux pleines mers consécutives, au-dessus du niveau de la basse mer intermédiaire. Dans les ports des côtes de France, les plus grandes marées suivent d’un jour et demi la nouvelle et la pleine Lune. Ainsi on aura l’époque où elles arrivent en ajoutant un jour et demi à la date des syzygies.

Le retour des marées retarde moyennement de 50m 1/2 d’un jour à l’autre. L’intervalle moyen entre deux pleines mers consécutives est de 12h 25m. La basse mer intermédiaire ne tient pas le milieu entre deux pleines mers, la mer employant plus de temps à monter qu’à descendre. Le retard des marées varie avec les phases de la Lune. Il est le plus petit qu’il est possible, vers les syzygies, quand les marées totales sont à leur maximum, et alors sa valeur n’est que de 39m,2. Lorsque les marées sont à leur minimum ou vers les quadratures, il est le plus grand possible et s’élève à 75m. Ainsi la différence des heures des marées correspondantes aux moments de la syzygie et de la quadrature, et qui est d’environ 4h 48m, augmente pour les marées qui suivent ces deux phases et devient à peu près égale à un quart de jour relativement au maximum et au minimum des marées.

Dans les syzygies des solstices, le retard journalier des marées est en outre d’environ une minute plus grand que dans son état moyen ; il est plus petit de la même quantité dans les équinoxes. C’est le contraire dans les quadratures des équinoxes ; il surpasse sa grandeur moyenne de 4m à peu près ; il en est surpassé de la même quantité dans les quadratures des solstices.

Les marées les plus fortes arrivent aux équinoxes,