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ment de la vitesse de la Lune. Il n’y a donc plus aucun motif de supposer que la durée du jour n’est pas sensiblement constante.

Admettons, en effet, pour un moment, comme l’a fait Laplace, que cette durée surpasse maintenant d’un centième de seconde celle du temps d’Hipparque. La durée du siècle actuel ou de 36 525 jours solaires, serait donc plus longue qu’il y a deux mille ans (on sait qu’Hipparque vivait environ cent vingt ans avant notre ère) de 365s,25. Dans cet intervalle de temps, la Lune décrit un arc de 3′ 19″. Cette quantité exprimerait donc la différence entre les arcs parcourus par la Lune, dans un siècle, à l’époque actuelle et du temps d’Hipparque ; or, comme ces arcs, déterminés par l’observation et corrigés de l’équation séculaire, ne diffèrent pas d’une aussi grande quantité, on doit en conclure que, dans ce long intervalle, la durée du jour n’a pas varié d’un centième de seconde.


CHAPITRE XXIV

des marées


Les marées, ce phénomène qu’un ancien appelait avec désespoir le tombeau de la curiosité humaine, ont été rattachées par Laplace à une théorie analytique dans laquelle les conditions physiques de la question figurent pour la première fois. Aussi, les calculateurs, à l’immense avantage de la navigation sur nos côtes maritimes, se hasardent-ils aujourd’hui à prédire plusieurs années d’avance les circonstances d’heure et de hauteur des