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S’il avait existé, à l’origine, une petite différence entre les mouvements de rotation et de révolution de la Lune, l’attraction de la Terre aurait amené ces mouvements à une égalité rigoureuse. Cette attraction eût de même suffi pour faire disparaître un léger défaut de coïncidence entre les lignes résultant des intersections de l’équateur et de l’orbite lunaires avec le plan de l’écliptique.


CHAPITRE XXI

de la précession des équinoxes et de la nutation de l’axe de la terre


Nous avons vu que l’aplatissement de la Terre marque son influence dans les mouvements de la Lune ; cet aplatissement ne doit-il pas aussi laisser son empreinte dans les mouvements mêmes de notre globe ? C’est ce que démontre l’examen attentif de deux phénomènes dont la découverte fait le plus d’honneur aux astronomes, la précession des équinoxes et la nutation de l’axe de la Terre.

Le lecteur sait que l’équinoxe de printemps est le point de l’équateur que le Soleil rencontre quand il va sur l’écliptique du midi au nord, et que l’équinoxe d’automne est le point diamétralement opposé par lequel passe ce même astre quand il va du nord au midi. Le diamètre aux extrémités duquel se trouvent ces deux points sur la sphère étoilée est l’intersection du plan de l’écliptique avec le plan de l’équateur du monde, ce dernier plan étant mené perpendiculairement à l’axe des pôles autour