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soit parce qu’il est habité, soit parce qu’il présente une proéminence du sol, une jonction de deux cours d’eau, etc. Or, dans les vastes plaines que présentent l’Océan ou certaines parties des continents, l’œil ne rencontre aucun point de repère, rien qui attire les regards d’une manière fixe et soit de nature à rappeler un souvenir. Il est donc nécessaire de trouver un autre moyen de définir la position d’un lieu sur la Terre. On se sert d’un procédé analogue à celui employé pour fixer la position d’un astre sur la sphère céleste. Nous avons vu qu’on avait imaginé dans ce but deux systèmes de coordonnées (liv. vii, chap. ix, t. i, p. 278, et liv. viii, chap. ii}, t. i, p. 305), celui des ascensions droites et des déclinaisons et celui des longitudes et des latitudes astronomiques. Pour définir la position d’un lieu sur la Terre, on a imaginé un système de coordonnées qu’on appelle longitudes et latitudes géographiques.

Admettons d’abord que la Terre soit sphérique, supposition qui, comme nous l’avons vu (chap. ii, p. 15), ne s’écarte pas beaucoup de la vérité. Si on imagine qu’on coupe la surface du globe terrestre par une série de plans menés par l’axe autour duquel s’effectue la rotation diurne, on obtient autant de grands cercles que l’on veut. Ces grands cercles sont les méridiens de tous les points de la Terre. Si on part d’un certain méridien, par exemple, de celui qui passe par l’Observatoire de Paris, et qu’on mesure l’angle que fait le méridien d’un autre lieu situé à l’ouest avec ce méridien originaire, cet angle est la longitude de ce lieu ; on l’exprime en degrés, minutes et secondes de degré, en ayant soin d’ajouter la lettre 0 à