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gradins ; la pente de 42° est la plus inclinée qu’on puisse gravir à pied dans un terrain sablonneux ou couvert de cendres volcaniques ; une pente de 45° est impraticable, même avec des gradins.

Bouguer (Fig. de la Terre, p. cjx) dit qu’il est impossible d’escalader une montagne dont les flancs font avec l’horizon un angle de 35 ou 36°, à moins qu’on ne se saisisse aux herbes ou aux arbustes, ou que les rochers dont la montagne est composée ne forment des espèces de marches ; de son signal du Cotopaxi jusqu’au terme inférieur de la neige, la pente était tout aussi rapide ; mais quand on la gravissait, les petites pierres ponces, dans la masse desquelles le pied pénétrait, servaient d’appui.

Une ligne menée du sommet du Vésuve a sa base, forme avec l’horizon un angle de 12° 41′ ; pour l’Etna la pente moyenne est de 10° 13′ ; au pic de Ténériffe on trouve une pente de 12° 29′. Les cônes des volcans ont une inclinaison moyenne de 33° à 40°. Les parties les plus rapides des cônes du Vésuve, du pic du Teyde, de Pichincha, de Torullo, sont de 40 à 42°. (Humboldt, Relat. hist., liv. i, chap. ii, p. 152.)

Lorsqu’une chaîne est isolée dans un pays plat ou entre deux mers, c’est vers le milieu de sa longueur qu’on trouve les grandes hauteurs du faîte. À partir de là, les cimes s’abaissent vers les deux extrémités de la chaîne, comme on le voit dans les Pyrénées. Ce principe n’est pas applicable aux chaînes qui, comme les Vosges et le Jura, sont des ramifications, des bras, des dépendances d’un système de montagnes voisin.