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Pour faire comprendre quelle est la disposition la plus ordinaire des diverses parties dont une chaîne de montagnes se compose, je vais supposer qu’un prisme triangulaire très-allongé repose par une de ses faces au milieu d’une plaine étendue, et forme ainsi comme une espèce de toit surbaissé. La face horizontale du prisme sera la base de la chaîne ; les deux faces latérales et inclinées s’appelleront les versants ; l’intersection des deux versants ou l’arête supérieure de la chaîne prendra le nom de faîte ; les parties inférieures des versants s’appelleront les pieds. La distance des deux pieds sera la largeur de la chaîne. La hauteur se mesurera par la perpendiculaire abaissée du faîte sur la base.

L’intervalle qui existe entre deux chaînes de montagnes porte le nom de vallée. On dit qu’une vallée est principale lorsqu’elle sert de berceau à un grand cours d’eau. Les subdivisions latérales que présentent souvent les chaînes de montagnes, et qui forment les vallons de la vallée principale, portent le nom de rameaux. Un chaînon est une série de plus petites montagnes qui se détachent de la chaîne principale et qui s’éloignent dans une direction qui tend au parallélisme. Si le chaînon n’a que peu d’étendue, on le nomme contre-fort. L’arête ou le faîte des rameaux, chaînons, contre-forts, porte le nom de crête. Les versants des rameaux s’appellent des pentes. Les vallées qui ont pour origine les flancs d’un chaînon ou d’un contre-fort, sont dites vallées secondaires, vallons ou enfin gorges, à mesure qu’elles prennent moins d’étendue ou qu’elles se resserrent davantage.

Lorsque l’arête d’une chaîne s’infléchit de manière à