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et continue pour expliquer comment le bord du Soleil est beaucoup moins lumineux que le centre. Les autorités qu’il invoque à l’appui de l’opinion que cette différence d’éclat existe, sont certainement très-imposantes ; mais, comme on n’a cité aucune expérience réelle, il est permis de révoquer le fait en doute. Je soupçonne même, pour parler sans déguisement, que M. Swan fait servir son atmosphère à l’explication d’un fait qui n’existe pas. Je persiste donc à soutenir simplement que la troisième atmosphère solaire que M. Swan veut bien admettre avec moi est gazeuse et qu’il y flotte seulement des nuages.

Pour expliquer comment les protubérances paraissent colorées, M. Swan rappelle les curieuses observations faites par M. Forbes sur la coloration qu’on aperçoit sur la vapeur d’eau dans un des états qu’elle affecte à sa sortie d’un récipient où elle était fortement comprimée. Ce rapprochement est très-ingénieux, mais il est bon de remarquer que M. Airy a observé une protubérance qui était rouge sur les deux bords et blanche à l’intérieur ; qu’enfin le même astronome en aperçut une autre qui n’offrait aucune trace de coloration. M. Otto Struve remarqua aussi à Lomsa que les protubérances très-voisines des points où le bord oriental du Soleil reparut étaient complétement blanches.


fin du tome troisième de l’astronomie populaire