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sud. Une grande partie, près des trois quarts, de l’ensemble des deux hémisphères est noyée par les eaux de l’Océan, couche aqueuse continue au milieu de laquelle se montrent différentes portions de terres séparées les unes des autres. Les terres situées dans l’hémisphère boréal ont trois fois plus d’étendue que celles de l’hémisphère sud. Ces terres constituent des îles. Trois de ces îles se distinguent des autres par leur grande étendue relative : ce sont l’ancien continent, comprenant l’Europe, l’Asie et l’Afrique ; le nouveau continent, nommé l’Amérique, et enfin la Nouvelle Hollande, ou Australie, ou continent austral. L’Océan, en pénétrant dans l’intérieur des terres, forme des mers méditerranées à une ou plusieurs issues, des mers ouvertes, des golfes, des manches, des détroits, des havres, des rades.

Si l’on imagine, à la surface des continents, une série de points qui soient tous à la même hauteur au-dessus de la surface générale moyenne des eaux de l’Océan, et qu’on joigne tous ces points par une ligne continue, on a ce qu’on appelle une ligne de niveau.

Les nappes d’eau qui, placées dans l’intérieur des terres, n’ont pas de communication avec l’Océan, constituent des lacs, des lagunes, des étangs. Les eaux qui courent à la surface des continents ou des îles, pour se rendre à la mer, constituent les sources, les ruisseaux, les torrents, les rivières, les fleuves.

La terre ferme n’est pas partout, comme on le croyait jadis, au-dessus du niveau de la mer.

Il y a dans les deux grands continents d’immenses espaces qui sont presque aussi unis que la mer. On les dé-