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lumineux, il faut recourir à la figure que Ferrer a donnée de l’éclipse (fig. 302, p. 608).

Venons aux observations de 1842. La couronne lumineuse dont il vient d’être question, se montra, pendant l’éclipse du 8 juillet, dans toute sa splendeur. Elle se composait d’une zone circulaire contiguë au bord obscur de la Lune et d’une seconde moins vive, contiguë à la première. La lumière de cette seconde zone ou enveloppe, allait en s’affaiblissant graduellement de l’intérieur à l’extérieur. Celle de la première était à peu près uniforme.

Dans la direction de la ligne qui joignait le point du disque solaire où l’éclipse commença et celui où elle devait finir, il y avait deux vastes aigrettes qu’on pouvait considérer comme des expansions de la seconde couronne lumineuse. Ces aigrettes étaient terminées latéralement par des courbes concaves vers l’extérieur ; ces courbes semblaient être des paraboles dont les sommets, si elles avaient été prolongées, auraient été tangents au bord de la Lune. En examinant l’auréole à l’œil nu, je vis distinctement un peu à gauche de la verticale, passant par le point le plus élevé de la Lune, une large tache lumineuse formée de jets entrelacés. Je donnerai une idée assez exacte de cette apparence insolite, en la comparant à un écheveau de fil en désordre, à un écheveau emmêlé.

M. l’abbé Peytal, de Montpellier, examina avec une attention particulière les traits lumineux dont se composait la couronne, surtout vers la gauche ; ces traits paraissaient contournés, dit-il, comme un paquet de filasse de chanvre. Suivant la figure que M. Peytal a tracée, l’en-