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surface et l’embrassent en entier, ces rayons incidents fussent-ils parallèles entre eux. Chacune des molécules sphériques dont l’atmosphère se compose doit donc répandre la lumière partout : aussi bien de bas en haut que haut en bas ; aussi bien du nord au midi que du midi au nord ; de l’est à l’ouest que de l’ouest à l’est, etc., etc. Chaque molécule éclairée devient ainsi un centre de lumière rayonnant en tous sens, une sorte de Soleil en miniature, éclairant la totalité des autres molécules atmosphériques, situées au-dessus de l’horizon.

Ceci posé, il est évident que l’observateur qui regarde un point quelconque de l’atmosphère, un point situé à une certaine hauteur angulaire, reçoit : 1° la lumière provenant directement du Soleil, que la file de molécules situées dans la ligne de visée peut envoyer à l’œil après une première réflexion ; 2° les rayons, toujours réfléchis définitivement dans la direction donnée par la même file de molécules, mais venant, eux, après des réflexions plus ou moins multipliées, de toutes les régions de l’atmosphère.

Ainsi, la lumière atmosphérique venant de 40, de 50, de 60 degrés, etc., de hauteur, aussi bien que la lumière atmosphérique venant du zénith, renferment des rayons solaires qui avaient été primitivement se réfléchir, par exemple, sur les molécules voisines de l’horizon.

La lumière qui arrive à l’œil après des réflexions multiples sur des molécules d’air, a peu de force, comparativement à celle qui provient d’une seule réflexion ; cependant elle n’est pas tout à fait négligeable, car, entre