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Dans l’éclipse totale de 1724, qui fut observée à Trianon par Maraldi et Jacques Cassini, éclipse qui arriva à sept heures du matin, Vénus, Mercure et un petit nombre d’étoiles furent les seuls astres visibles à la simple vue.

Au moment d’une éclipse totale qui fut visible en Suède, à Forshem, le 2 mai 1733, on aperçut à l’œil nu Jupiter, la Chèvre et les étoiles de la grande Ourse.

Pendant l’éclipse totale de 1778, Ulloa, qui était alors en mer, aperçut des étoiles de première et de deuxième grandeur.

Dans l’éclipse de 1806, Ferrer n’aperçut que deux planètes et un petit nombre d’étoiles de la première grandeur ; il estimait qu’il y avait dans l’air et sur la Terre, après la disparition entière du Soleil, plus de clarté que n’en répand la pleine Lune.

Le 30 novembre 1834, pendant une éclipse totale visible dans la Caroline du Sud, on aperçut seulement quatre étoiles de la première grandeur.

Dans l’éclipse du 8 juillet 1842, qui arriva entre cinq et six heures du matin, on aperçut à Perpignan quatre à cinq étoiles à l’œil nu. Au bord de la mer, quelques personnes en virent sept, d’autres dix.

MM. Pinaud et Boisgiraud, à Narbonne, ne virent que quatre à cinq étoiles.

À Montpellier, le nombre d’étoiles visibles ne s’éleva pas au-dessus de cinq.

À Digne, M. Dieu aperçut, dans une partie du ciel qui était dégagée de vapeurs, la Chèvre, β et ζ du Taureau, γ d’Orion.