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lieu dans une seconde, dans une troisième, dans une quatrième période de même durée. C’est ce moyen que les Chaldéens employaient pour prédire les éclipses ; cette période de dix-huit ans, qu’ils appelaient Saros, n’est pas parfaitement exacte, les perturbations que la Lune éprouve dans son mouvement autour de la Terre l’empêchent d’être rigoureuse ; les calculateurs modernes y ont cependant recours pour trouver d’avance quelles sont les conjonctions ou les oppositions qui peuvent devenir écliptiques, et sur lesquelles ils doivent porter leur attention pour déterminer les effets de la parallaxe lunaire et de l’inclinaison de l’orbite relativement à la grandeur de l’éclipse.


CHAPITRE IX

du rôle de l’atmosphère terrestre dans les éclipses de lune


L’accord des observations avec le calcul fondé sur le saros montrerait, au besoin, la complète exactitude de la cause à laquelle nous avons assigné les éclipses de Soleil et de Lune ; parcourons cependant quelques difficultés qui se sont présentées dans plus d’une occasion.

Les dimensions du cône d’ombre dans la partie où il est traversé par l’orbite de la Lune ont quelquefois paru plus considérables que le calcul ne les donnait ; De sorte que le commencement de l’éclipse anticipait sur la prédiction, et la fin, au contraire, retardait ; ainsi Mayer avait trouvé que le demi-diamètre réel de l’ombre surpasse le demi-diamètre théorique de 1/60e