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la rotation composante OG autour de l’axe FF′. On peut donc dire que tout doit se passer comme si la rotation OD existait seule. Or, par rapport à cette rotation, le pendule situé en A se trouve exactement comme le pendule situé au pôle par rapport à la véritable rotation de la Terre. Nous devons donc conclure de cette analyse que le plan d’oscillation du pendule situé en A doit sembler tourner de l’est à l’ouest autour de la verticale de ce lieu avec une vitesse de rotation égale à celle dont la Terre serait animée si elle ne possédait que la rotation composante OD au lieu de la rotation résultante OC. En d’autres termes, la vitesse du plan d’oscillation en A sera à celle de la Terre comme OD est à OC. L’expérience vérifie complétement ce résultat du raisonnement.

Au mois de septembre 1852, M. Foucault a présenté à l’Académie des sciences une autre démonstration physique du mouvement de rotation de la Terre, fondée non plus sur la fixité du plan d’oscillation d’un pendule, mais sur celle du plan de rotation d’un corps librement suspendu par son centre de gravité et tournant autour d’un de ses axes principaux. M. Foucault a appelé gyroscope l’appareil nouveau. Dans cet appareil il y a un plan fixe parfaitement défini, sous lequel tourne réellement la Terre ; seulement l’observateur, se mouvant avec la Terre, croit voir, comme dans l’expérience du pendule, le plan dont nous parlons se déplacer de l’est à l’ouest. Nous allons résumer la description que l’auteur a lui-même donnée de son appareil ingénieux.

Le corps que M. Foucault a choisi pour lui communiquer un mouvement de rotation rapide et durable est un