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CHAPITRE VII

détermination des diamètres des étoiles par les occultations


Nous avons dit quelques mots plus haut (chap. v, p. 555) des occultations d’étoiles derrière la Lune ; indiquons ici les conséquences qu’on a déduites de ce mode d’observations pour la détermination des diamètres de ceux de ces astres qui sont les plus brillants. On a vu précédemment (liv. ix, chap. vii, t. i, p. 369), combien il y avait encore d’incertitude sur tout ce qui est relatif à cette importante question cosmogonique.

La Lune se meut en vertu de son mouvement propre, de l’occident à l’orient, au travers des constellations, avec la vitesse moyenne d’environ une demi-seconde de degré par seconde de temps. Admettons qu’un astre, entièrement ou à peu près immobile, se trouve à l’orient de la Lune, exactement sur la route que notre satellite parcourt. Veut-on savoir le temps qui s’écoulera entre le moment où le bord oriental mobile de la Lune semblera toucher le bord occidental fixe de l’astre en question et celui où il parviendra au bord opposé ? Veut-on connaître, en d’autres termes, le temps que l’astre emploiera à se plonger en totalité sous le corps opaque de la Lune ? Si le diamètre de l’astre en question n’a rien de factice, il suffira de compter autant de secondes de temps qu’il se trouvera dans ce diamètre de demi-secondes de degré. Jupiter, je suppose, a un diamètre de 40 secondes de degré, ou de 80 demi-secondes, ce sera 80 secondes de temps que