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ques, diffèrent quelquefois si considérablement les unes des autres.

Disons en terminant qu’on appelle moment de l’immersion l’instant où le bord de la Lune commence à empiéter sur le bord du Soleil ou de tout autre astre qu’il doit éclipser, et qu’on désigne par le mot d’émersion le moment où les dernières parties de notre satellite cessent de se projeter sur l’astre qu’il vient d’éclipser. S’il s’agit d’une éclipse de Lune, l’immersion est le moment où le disque éclairé de cet astre commence à pénétrer dans le cône d’ombre, et l’émersion l’instant où le disque quitte ce même cône pour traverser la pénombre.


CHAPITRE VI

de l’usage des éclipses et des occultations dans la chronologie


On doit voir dans ce qui précède que les éclipses de Soleil, calculées suivant les tables astronomiques, que les occultations d’étoiles par la Lune ou par les planètes, ou enfin que les occultations d’une planète par une autre plus rapprochée de nous, peuvent servir à la chronologie soit pour fixer la date exacte d’un événement éloigné, caractérisé par un de ces phénomènes, soit pour corriger de fausses indications de ce même événement.

Ainsi Hérodote raconte que pendant une bataille engagée entre les Mèdes et les Lydiens, il arriva une éclipse totale de Soleil qui frappa de terreur les deux armées, ce qui amena un arrangement pacifique entre