Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/567

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

arrivent librement. Les points intérieurs ne sont éclairés que par une portion de l’hémisphère solaire tournée vers la Terre.

Le point L, par exemple, n’est éclairé par aucune des parties du disque solaire comprises entre les points D et B ; il est évident que l’obscurité de l’espace en question est d’autant plus grande qu’on est plus près des deux tangentes semblablement situées qui ont déterminé les dimensions exactes du cône d’ombre, et que la lune conséquemment doit être d’autant moins éclairée et briller d’une lumière d’autant plus faible qu’elle s’approche davantage des limites du cône d’ombre proprement dit, en d’autres termes de l’espace où elle disparaîtra complétement.

On vient de voir que les éclipses de Lune ont lieu lorsque la Terre est interposée entre son satellite et le Soleil, voilà pourquoi ces phénomènes s’observent à l’époque des pleines Lunes (chap. i, p. 538) ; au contraire, les éclipses de Soleil ont lieu lorsque la Lune s’interpose entre la Terre et le Soleil, c’est-à-dire lorsque la Lune tourne vers nous sa face non éclairée par le Soleil.


CHAPITRE IV

calcul des éclipses


Revenons un moment sur nos pas, et cherchons comment il est possible de calculer d’avance les jours où il y aura ou éclipse de Soleil ou éclipse de Lune et les circonstances de ces phénomènes.