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paraît par conséquent en totalité, qu’il y a, en un mot, éclipse totale. Les distances très-variables de la Lune à ses nœuds, au moment de ses oppositions, servent à expliquer comment il arrive que de nombreuses oppositions se passent sans que notre satellite s’éclipse en totalité ou partiellement.

Longtemps avant le moment de l’entrée de la Lune dans le cône d’ombre, on voit sa lumière s’affaiblir graduellement. Ce phénomène est très-facile à expliquer ; il est la conséquence de l’existence d’une pénombre autour de l’ombre proprement dite.

Fig. 299. — Détermination de la pénombre projetée par la Lune.

Faisons une figure analogue (fig. 299) à celle qui nous a servi à déterminer les dimensions du cône d’ombre, et traçons non-seulement les tangentes extérieures, telles que SCA, SEB, mais encore des tangentes CB, EA par les points opposés du disque solaire et du disque terrestre ; ces tangentes, en les supposant menées par tous les points des deux globes, détermineront l’espace annulaire dans lequel la lumière solaire ne pénètre qu’en partie. En dehors de cet espace, les rayons partant de tous les points du disque solaire