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étant un corps opaque, projette à l’opposite du Soleil un cône d’ombre où la lumière de cet astre ne peut pas pénétrer ; un cône d’ombre dans lequel la Lune ne serait jamais frappée par les rayons qu’elle réfléchit ordinairement, si elle venait à y passer.

Fig. 298. — Détermination du cône d’ombre projeté derrière la Lune.

Cherchons si notre satellite peut pénétrer dans l’intérieur de ce cône d’ombre. Pour cela, traçons sur un grand tableau (fig. 298) un cercle dont le rayon OA soit égal à 112 fois la longueur d’une ligne destinée à représenter le rayon de la Terre. Menons par le centre 0 de ce cercle, représentant le Soleil, une droite OT perpendiculaire à un des diamètres solaires AB et d’une longueur égale à 23 984 fois la ligne prise pour le rayon terrestre ; cette longueur est, comme on l’a vu, la distance du Soleil à la Terre exprimée en rayons terrestres (liv xx, ch. xxx, p. 368). À l’extrémité de la ligne OT, et avec un rayon TC égal à 1, décrivons un cercle qui figurera le globe terrestre. Par les points correspondants du cercle représentant le Soleil et du cercle représentant la Terre, menons à ces deux cercles et du même côté des tangentes communes, lesquelles détermineront évidemment der-