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plus en plus fréquents depuis la nouvelle Lune jusqu’au deuxième octant ; que le dernier quartier est l’époque où ils sont le plus rares ; qu’alors enfin, les vents de l’est du nord soufflent plus souvent que jamais.


CHAPITRE XXXVIII

des pronostics


Les partisans des pronostics empruntés aux phases de la Lune s’appuient particulièrement sur leur ancienneté. Comment croire, disent-ils, qu’un tel système, s’il n’était pas fondé, serait encore debout après avoir été sans cesse mis à l’épreuve par des millions d’observateurs dans les climats les plus divers et pendant une période dont la durée surpasse une vingtaine de siècles ?

Je m’incline devant une telle argumentation, mais j’ai encore plus de respect, je l’avoue, pour les arguments empruntés à la logique ; or, il ne me sera pas difficile de prouver que les pronostics que les siècles nous ont légués conduisent à des résultats contradictoires. Voyez, par exemple, Théophraste, dans son Traité sur les signes avant-coureurs de la pluie et du vent ; il dit : « Que la nouvelle Lune est généralement une époque de mauvais temps. » Un autre passage nous apprend que les changements de temps tombent ordinairement sur les syzygies, c’est-à-dire sur les nouvelles et les pleines Lunes, et sur les quadratures.

Aux mauvais temps de la nouvelle Lune succéderait donc du beau temps dans la quadrature suivante, et du