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cerne l’action de notre satellite sur la partie gazeuse de la Terre, on en est encore à l’étude des faits. Examinons ce qu’il est possible de déduire à ce sujet des observations barométriques convenablement combinées.

Si la Lune agit sur l’enveloppe gazeuse de notre globe, de la même manière que sur la mer, c’est-à-dire par voie d’attraction ; si elle produit un double flux et reflux diurne ; si les heures des marées atmosphériques changent chaque jour, comme les heures des marées de l’Océan, avec l’heure du passage de la Lune au méridien, pour déterminer toute l’étendue de l’effet il faudra comparer entre elles, jour par jour (on me pardonnera l’expression que je vais employer) les hauteurs barométriques correspondantes aux hautes et aux basses atmosphères.

Dans les syzygies, c’est-à-dire dans les nouvelles et dans les pleines Lunes, la Lune passe au méridien supérieur ou inférieur à midi. Si, en chaque lieu, comme il paraît naturel de le supposer à cause de l’extrême mobilité de l’air, le maximum des faits coïncide, à peu près, avec la présence de l’astre au méridien, les moyennes des seules observations faites à midi les jours de syzygies, seront des moyennes de hautes atmosphères.

À toutes les époques de la lunaison, les hautes et les basses atmosphères semblent devoir être séparées entre elles comme le sont les hautes et les basses mers, par des intervalles d’environ six heures. Les observations faites à midi, les jours où la Lune passe au méridien vers six heures du soir ou vers six heures du matin, c’est-à-dire vers le premier et vers le second quartier, ou, ce qui est