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deux paragraphes qui ont rapport au sujet en question et qui sont imprimés l’un dans les Saggi di Naturali Esperienze, edizione del 1841, page 20, et l’autre dans les Notizie degli Aggrandimenti délle scienze fisiche in Toscana, publiées par Targioni, tome ii, 2e partie, p. 669. Nous traduisons d’abord le premier passage, ainsi conçu : «Mais comme le pendule ordinaire à un seul fil, ayant ainsi la liberté de se mouvoir (quelle qu’en soit d’ailleurs la raison), va en s’éloignant insensiblement de sa première situation jusqu’à son repos, à mesure qu’il s’approche du repos, son mouvement ne s’opère plus selon un arc vertical, mais par le fait suivant une spirale ovale (ma par fatto per una spirale ovata) dans laquelle on ne peut plus distinguer ni compter les vibrations, il s’ensuit que c’est seulement dans le but de lui faire suivre jusqu’à la fin le même plan que l’on a eu l’idée de suspendre la boule à un fil double. »

Voici maintenant la traduction du passage des Notices publiées par Targioni : « Le 28 novembre 1661. Si on reçoit sur du marbre en poudre la pointe d’un pendule attachée à un seul fil, alors qu’il commence à se ralentir dans son mouvement, lequel, abandonné à ses propres vibrations, s’opère suivant une spirale, elle y trace sa course qui est représentée par une spirale ovale (che è una spirale ovata) qui va toujours en se rétrécissant vers le centre. »

Les textes qu’on a sous les yeux, s’ils prouvent que les académiciens del Cimento avaient reconnu les déplacements du plan des oscillations du pendule à un fil, ne démontrent nullement qu’ils eussent pensé à la dépen-