se projetait sur la partie non éclairée de la Lune. L’astre n’était pas encore à son premier quartier. L’apparition du point lumineux dura environ cinq minutes ; il ne changea ni de position, ni de forme ; il semblait notablement moins éloigné de la partie concave et lumineuse du croissant que du bord oriental invisible de la Lune (fig. 297).
Un domestique de lady Booth avait remarqué le même phénomène à Londres. Maskelyne s’assura, en le questionnant sur l’heure de l’apparition, sur la hauteur et la direction de la Lune, rapportée aux toits des maisons de Saint-John-square, au-dessus desquelles l’astre brillait, que l’observation de Londres s’accordait d’une manière satisfaisante avec celle de Norwich.
Voilà un fait qui semble bien constaté. Malheureusement, dans cette même soirée du 7 mars, la Lune occulta Aldebaran par sa partie boréale. On pourrait donc supposer, à toute rigueur, que M. Wilkins, que le domestique de lady Booth virent Aldebaran et non un phéno-