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rente, on ne voyait cependant très-bien que les teintes rouges et vertes, et surtout sur les taches obscures de la Lune. Les couleurs étaient beaucoup plus sensibles qu’hier.

22 novembre 1811, à 6h de temps vrai. — Avec la lunette prismatique, les deux images de la Lune sont inégales, mais la différence est très-légère. Avec la plaque, les deux images sont teintes de couleurs fort sensibles et complémentaires. Le rouge et le vert sont particulièrement sensibles sur les taches obscures.

23 novembre 1811. — J’ai dirigé à plusieurs reprises, dans la soirée, la lunette prismatique vers la Lune, et j’ai toujours aperçu une légère différence entre l’intensité de la lumière des deux images ; en interposant la plaque de cristal de roche, chaque image se colorait surtout dans les parties qu’on nomme des mers. Le rouge et le vert étaient les seules teintes bien sensibles.

24 novembre 1811. — La différence d’intensité entre les deux images n’est pas très-grande aujourd’hui. La plaque de cristal de roche la colore cependant très-sensiblement ; il me semble que le rouge est moins vif qu’hier, tandis que le vert est plus foncé ; j’ai aperçu aussi, pour la première fois, bien distinctement quelques traces des couleurs intermédiaires entre le rouge et le vert.

27 novembre 1811 (P. L. le 30 à 5h 20m du matin). — Avec la lunette prismatique les deux images de la Lune ne diffèrent pas sensiblement d’intensité ; avec la plaque de cristal on n’aperçoit pas de couleurs ; peut-être cependant les parties noires sont-elles, dans quelques positions, teintes de vert légèrement jaunâtre. Quant au rouge, on