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Ce directeur, comme on peut le présumer, n’était pas un amateur d’astronomie.

Lahire, très-propre à ce genre de travail par son habileté dans l’art du dessin, avait transporté le résultat de ses observations sur un tableau de 4 mètres de diamètre. On a vu longtemps ce tableau dans un grand cadre noir sur l’escalier de la Bibliothèque Sainte-Geneviève.

La carte de Lahire n’a pas été gravée.

Tobie Mayer doit être cité ici, à raison du travail que sa mort, arrivée en 1762, empêcha d’achever, et qui certainement eût dépassé par son exactitude tout ce qui avait été fait en ce genre antérieurement.

Enfin, l’astronomie est en possession d’une carte lithographiée de 95 centimètres de diamètre, fruit des études persévérantes de MM. Maedler et Beer. J’ai chargé M. Barral de surveiller, pour cet ouvrage, l’exécution d’une réduction de cette carte (fig. 296, p. 448 et 449.) Elle est dessinée renversée, telle qu’on voit la Lune dans les lunettes astronomiques.

Cette carte est une projection orthographique (liv. xx, chap. xxiv, p. 343) de l’hémisphère que la Lune tourne constamment vers la Terre, dans sa libration moyenne.

Les noms qui ont été donnés aux principaux lieux lunaires, sont ou bien ceux de la géographie terrestre, ou bien, comme nous venons de le dire, ceux des astronomes célèbres. Nous avons adopté les noms les plus ordinairement employés par les auteurs ; ce sont, avec les additions que les progrès de la sélénographie ont dû y apporter, les noms dont Riccioli s’est d’abord servi.

Voici, en commençant par la partie sud de notre satel-