par les hommes ou les animaux, la combustion ou la fermentation de la terre végétale, la perte totale d’oxygène en cent ans ne serait que la 7 200me partie du poids total de ce gaz que notre atmosphère renferme. (Annales de chimie et de physique, 1816, tome iii, page 99.)
CHAPITRE XX
carte de la lune
Les principales taches de la Lune s’aperçoivent à l’œil nu, mais le nombre de celles qu’on distingue avec des lunettes est infiniment plus considérable. Galilée, qui les observa le premier, et qui enrichit à ce sujet la science de tant de résultats précieux, n’entreprit pas de dessiner tout ce que ses lunettes lui avaient révélé. On peut dire qu’à son époque, c’eût été un travail herculéen. Peyresc et Gassendi ne crurent pas qu’une pareille entreprise fût au-dessus de leur zèle et de leur force ; déjà ils en avaient fait graver quelques feuilles par Mellan. On trouve encore ces cartes dans plusieurs bibliothèques du Midi. Mais ayant appris que Langrenus d’Anvers et Hévélius s’occupaient d’un semblable projet, ils y renoncèrent. C’est à Hévélius que l’on doit la première carte complète qui ait été dressée de la Lune. L’auteur apporta tant d’exactitude dans ce travail, qu’il s’imposa le soin pénible de le graver lui-même. On trouvera à ce sujet les détails les plus minutieux dans la Sélénographie[1], dont la science est redevable à l’astronome de Danzig.
- ↑ Sélénographie vient du mot grec σελὴνη, qui veut dire Lune.