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propre très-considérable et dirigé d’orient en occident ; ainsi, tandis que les équinoxes solaires ne se déplacent que d’environ 50″ par an, les nœuds de la Lune se déplacent pendant une période analogue et dans le même sens, de 19° 20′ 29″,7, ce qui correspond à 3′ 10″,6 par jour. Si le nœud ascendant est placé près d’une étoile au commencement d’une certaine lunaison, on le trouve situé près d’une étoile plus occidentale de 1° 33′ 49″,6, la lunaison suivante.

Apportant jour par jour sur le globe les positions du Soleil, nous avons pu nous assurer que cet astre décrivait une courbe située très-approximativement dans un plan faisant avec le plan de l’équateur un angle à peu près constant. Si nous faisons la même opération à l’aide des données empruntées aux observations de la Lune, nous trouverons que les diverses parties de l’orbite lunaire, même dans une seule lunaison, sont situées dans des plans différents.

Pour découvrir la cause réelle de cette irrégularité, portons sur la courbe fixe et plane menée par l’équinoxe ascendant, à une époque déterminée d’une certaine lunaison, des positions de la Lune éloignées les unes des autres des quantités que les observations journalières ont fournies pendant une demi-révolution de la Lune. Faisons tourner ensuite ce plan uniformément et de manière que son intersection avec l’écliptique vienne coïncider avec l’équinoxe descendant, lorsque la demi-révolution de la Lune est achevée, et l’on trouvera que les positions successives de l’astre viennent coïncider jour par jour à très-peu près avec les positions observées. On peut donc