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fondu avec la base, c’est-à-dire si on n’avait pas su son inclinaison par rapport à l’horizon. Quant à placer chaque règle d’une manière parfaitement horizontale, il n’y avait pas à y songer sur une longueur aussi grande que deux toises. Il fallait donc chercher, à l’aide d’un niveau, quel angle la règle faisait avec l’horizon dans chaque position, afin de réduire la longueur mesurée à la longueur véritable, selon les principes élémentaires de la trigonométrie.

Fig. 289. — Niveau employé pour la mesure des bases de Melun et de Perpignan.

On voit dans la figure 288, en SS les supports sur lesquels on plaçait le niveau représenté par la figure 289. Ce niveau N est monté sur une alidade mobile autour d’une charnière placée vers le sommet d’une équerre en bois ABD. L’extrémité inférieure de l’alidade glisse dans une rainure en l’un des points de laquelle on la fixe à l’aide d’une vis de pression a, lorsque le niveau indique une position à peu près horizontale ; on achève d’amener l’alidade à sa véritable position au moyen du levier lv. Un vernier indique l’inclinaison par la coïncidence de ses divisions avec celles d’une règle fixe V, qui porte un arc de 10° divisé en 120 parties valant chacune 5′. Le point 60 correspond à la position horizontale du pied de l’équerre.