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suite d’une demande de notre illustre confrère, M. Biot, j’ai rappelé les observations que j’avais faites relativement à l’effet des lunettes. J’ai trouvé que la lumière confuse dont se compose l’image d’une étoile est d’autant moins étendue que le grossissement est plus fort ; que le grossissement atténue la présence des rayons, qui, dans une lunette très-faible, subsistent encore comme à l’œil nu. Mais de plus ces rayons dépendent de la conformation de l’œil : telle personne les voit également tout autour de la véritable position de l’étoile, telle autre les voit en plus grande quantité plus au-dessous qu’au-dessus de l’étoile, telle autre encore plus à droite qu’à gauche. Cet effet peut donc produire une erreur qu’on atténuera d’autant mieux qu’on augmentera davantage le grossissement et qu’on placera plus ou moins exactement la lunette au foyer. Ainsi, sans qu’il y ait de flexion des lunettes, par la seule forme des images, on obtient des erreurs dans une latitude quand on n’observe que d’un côté du zénith. Tous ces faits ont été mis en évidence dans un travail que j’ai effectué en 1810 sur la latitude de Paris, en collaboration avec mes deux amis, MM. de Humboldt et Mathieu.


CHAPITRE XX

détermination des longitudes géodésiques


Nous avons vu (chap. viii, p. 70) que la longitude d’un lieu n’est pas autre chose que la différence de l’heure marquée en ce lieu avec celle marquée au même moment sur le méridien qui sert d’origine aux longitudes, l’heure