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chef-d’œuvre de l’artiste bavarois, sur les étoiles circumpolaires, présentent un accord parfait. Les résultats des observations faites au sud du zénith sont également satisfaisants. Mais les deux séries ne s’accordent pas entre elles. Il demeure donc établi que le cercle de Reichenbach donne lieu, comme les petits cercles, à des erreurs constantes dépendantes des flexions, des temps perdus des vis, ou de toute autre cause. Ces erreurs affectent dans le même sens les distances au zénith mesurées, et par conséquent, en sens contraire, les latitudes qu’on déduit des étoiles boréales et australes. Vu la perfection avec laquelle les artistes savent maintenant diviser les cercles répétiteurs, on peut en une seule nuit, avec un de ces instruments portatifs, déterminer la latitude d’un lieu à la précision d’une petite fraction de seconde, pourvu qu’on ait le soin de combiner convenablement les observations des étoiles situées au sud avec les observations situées au nord du zénith. On peut obtenir ainsi des résultats comparables pour l’exactitude à ceux que donne, par exemple, l’admirable cercle mural construit par Gambey pour l’Observatoire de Paris.

Ainsi que le constatent les procès-verbaux des séances du Bureau des longitudes, dès le mois de novembre 1818 j’ai démontré que le seul moyen à employer pour avoir des latitudes parfaitement sûres consiste à observer des étoiles au sud et au nord. J’ai ajouté qu’il fallait en outre choisir des étoiles d’intensités égales. Mes recommandations s’appliquent à tous les genres d’instruments, et non pas seulement aux cercles répétiteurs. En juin 1840, dans une séance du Bureau des longitudes, à la