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l’angle que ces deux lignes forment entre elles, c’est-à-dire du double de la quantité que les astronomes désignent sous le nom d’erreur de collimation ; dans les secteurs, on la détermine à l’aide des étoiles situées près du zénith ; ensuite la comparaison des observations complètes d’un secteur, et des observations partielles d’un instrument immobile, donne l’erreur de collimation de ce dernier. Le procédé du retournement exige que l’arc de l’instrument qu’on vérifie s’étende de part et d’autre de la verticale qui passe par son centre ; aussi lorsque l’arc d’un mural a plus de 90 degrés, on peut le rectifier, comme un secteur, en observant la face à l’est et la face à l’ouest ; pour le placer successivement dans ces deux positions, on a fait construire, dans quelques observatoires, des machines ingénieuses, mais dont il est d’autant plus nécessaire de se méfier, qu’il importe beaucoup de répéter fréquemment l’opération, et qu’il est difficile qu’elles n’occasionnent pas quelques secousses. Ne pourrait-on pas faire, au reste, contre les deux méthodes dont je viens de parler, l’objection qu’elles servent à déterminer l’erreur de collimation pour ceux des points de l’instrument dans lesquels il est le moins nécessaire de la connaître, puisque, dans nos climats, les planètes passent toujours au méridien fort loin du zénith ? La distinction que j’établis ici entre les erreurs de collimation des différents points du limbe, me semble d’autant mieux fondée, que la partie de ces erreurs qui peut dépendre de la flexion de la lunette, doit avoir des valeurs très-différentes, suivant que l’astre qu’on observe est plus ou moins élevé, et qu’il en est de même de celle qu’on doit attri-