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n’est pas symétrique à partir de son point de départ ; la matière terrestre, dont la présence peut être une cause d’attraction, existe au-dessous du corps qui tombe ; audessus de ce corps, du moins jusqu’à une immense distance, il n’y a rien qui puisse faire naître une force propre à contre-balancer la première. Mais autour de notre globe, considéré dans son ensemble comme un corps pesant, il n’y a aucune force particulière qui puisse le faire aller dans un sens plutôt que dans tel autre. L’isolement de la Terre dans l’espace n’a donc rien que de très-naturel. Le mot tomber ne saurait être logiquement appliqué à notre globe.


CHAPITRE IV

théorie du mouvement de rotation de la terre


Nous avons vu (liv. xvi, chap. vii, t. ii, p. 224) que la complication des mouvements apparents des planètes ne peut disparaître qu’en rejetant l’hypothèse de l’immobilité de la Terre au centre de l’univers, qu’en admettant que notre globe parcourt en un an une ellipse dont l’un des foyers est occupé par le Soleil. Cependant nous avons décrit les phénomènes que présente la voûte étoilée en regardant la Terre comme immobile (liv. vi, chap. i, t. i, p. 211). Il y a donc lieu d’examiner maintenant les explications qu’on peut donner du mouvement diurne, c’est-à-dire de ce mouvement qui entraîne chaque jour tous les astres de l’orient à l’occident, dans l’hypothèse que la Terre serait mobile et devrait être rangée au nombre des planètes.