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fournie par le calcul de la position de cet astre ainsi connue à l’avance. On comprend dès lors qu’une formule mathématique devant nécessairement établir une relation entre la hauteur d’un lieu et la dépression, pour de certaines circonstances météorologiques connues, on peut déduire l’un de ces éléments de la mesure de l’autre, après correction de la réfraction. Toutefois, comme on ne peut déterminer les circonstances météorologiques que pour le lieu où on se trouve et non pas pour les couches atmosphériques en contact avec la mer, au point de tangence avec l’Océan du plan mené par l’œil de l’observateur, comme les variations de densité de l’atmosphère dépendent beaucoup de la différence de la température de la surface des eaux et de celle de la couche d’air qui recouvre cette surface, ce moyen d’obtenir les hauteurs n’offre pas beaucoup d’exactitude, et je ne l’ai cité que pour ne rien laisser en oubli.

§ 2. — Élévation de l’Europe au-dessus du niveau moyen de la mer.

On connaît maintenant un très-grand nombre de déterminations des hauteurs des divers points de l’Europe séparés par des intervalles bien exactement mesurés. Par une formule facile à établir on conclut de ces hauteurs obtenues par l’observation, les hauteurs moyennes de chaque grand plateau, puis de grandes étendues de pays, et enfin de l’ensemble même du continent. C’est un problème de géométrie et de calcul très simple que je n’ai besoin que de signaler. Je donnerai