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l’horizon les rayons visuels dirigés vers le point dont on veut déterminer la hauteur. L’autre méthode repose sur l’emploi du baromètre.

Dans la méthode hypsométrique, une fois que la base a été mesurée avec exactitude, et nous verrons comment on y arrive quand nous exposerons les procédés de triangulation qui ont servi à mesurer la grandeur du degré du méridien, on connaît un triangle et les deux angles que font avec sa base les rayons visuels dirigés, par exemple, sur le sommet d’une montagne ; on peut dès lors calculer les longueurs de ces rayons visuels. Les longueurs obtenues sont les hypoténuses de deux triangles rectangles dans lesquels la hauteur de la montagne au-dessus de la base est un des côtés et dont on connaît d’ailleurs un angle, celui du rayon visuel avec l’horizon. Le calcul de ces triangles rectangles donne la hauteur cherchée, de manière à présenter une vérification de l’exactitude des opérations.

Halley est le premier qui ait cherché à calculer une formule par laquelle les hauteurs des montagnes seraient obtenues par les observations barométriques. Un grand nombre de géomètres, de physiciens et de météorologistes, parmi lesquels je citerai La place, Deluc, Shuckburgh, Roi, Ramond, Bouguer, Daubuisson, Oltmans, Delcros, se sont occupés de perfectionner cette méthode et de faciliter l’exécution des calculs qu’elle exige.

On sait que Mariotte a reconnu que l’air, sa température étant supposée constante, se comprime proportionnellement aux poids dont il est chargé ou aux pressions auxquelles on le soumet ; on déduit de là, par un calcul