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fondu avec l’horizon ; et je calculai, par l’heure où je fis cette observation, que le Soleil était abaissé, le 16 avril, de 16° 38′ ; le 17, de 17° 13′. »

On comprend que connaissant le cercle diurne apparent décrit par le Soleil un jour donné et la position de l’observateur sur la Terre, on puisse calculer, par le temps écoulé entre l’heure du coucher du Soleil et celle de la disparition de l’arc crépusculaire, l’angle parcouru par l’astre radieux au-dessous de l’horizon. On comprend aussi que suivant les saisons et suivant les lieux, on trouve une durée différente pour le crépuscule ou l’aurore, puisque l’éloignement plus ou moins grand du Soleil et l’état de l’atmosphère doivent influer sur la direction et sur la quantité de la lumière qui, après des réflexions et des réfractions multiples, arrive à chaque observateur. A quels moments dans un lieu déterminé, en quels points sur la Terre la durée du crépuscule est-elle à son minimum ou à son maximum ? C’est un problème qui a été l’objet des recherches d’un grand nombre de géomètres et d’astronomes parmi lesquels on peut citer Jean Bernoulli, Euler, d’Alembert, Boscowich, Mauduit, Cagnoli, Delambre. Ce phénomène dépend pour chaque observateur et de la latitude du lieu et de la déclinaison du Soleil. À Paris, le plus court crépuscule se présente quand le Soleil est à 6° 10′ 50″ de déclinaison australe, c’est à-dire le 11 octobre et le 5 mars de chaque année ; il est alors de lh 50m. Comme le crépuscule ne finit que quand le Soleil est abaissé de 18° au-dessous de l’horizon de chaque lieu, il n’y aura pas de nuit close, si l’astre radieux, par suite de sa position à une certaine époque de